The end of the f***ing world

Maintenant disponible sur la plateforme Netflix, la série britannique de Jonathan Entwistle « The end of the fucking world », adaptée du roman graphique de Charles Forsman, est sortie  le 5 janvier dernier à l’international.

Nous avons, ici, l’histoire de deux adolescents, James et Alyssa, en pleine recherche identitaire.

Dès lors deux personnages complètement différents s’opposent, pour ensemble former un duo qui va effectuer un voyage vers la conquête de leur identité.

Nous avons tout d’abord James, interprété par Alex Lawter (Departure), 17 ans. Personnage complexe se prenant pour un sociopathe ayant une fixation permanente avec la mort et une fascination pour les meurtres. Ayant vécu une enfance difficile, James, au fil de sa croissance et de son éducation, a développé une forme d’inhumanité envers les personnes qui l’entourent et une passion des plus dérangeante pour la chasse.

De l’autre côté nous avons Alyssa, joué par Jessica Barden (Hanna), adolescente vivant au sein d’une famille recomposée avec un père parti faire le tour du monde. Elle vit avec ses deux demi-frères, sa mère et son beau-père qui s’intéresse d’un peu trop près à elle. De nature expressive et démonstrative, Alyssa n’hésite pas à montrer et à dire ce qu’elle ressent, et parfois même de manière trop crue.

Tout commence lorsque Alyssa sortie de nulle part arrive en face de James au réfectoire de son lycée pour lui proposer de sortir avec elle. James y voyant une occasion exceptionnelle d’avoir enfin sa première victime, accepte de jouer le petit ami transit d’amour. Mais l’histoire débute réellement lorsqu’ils décident de s’enfuir ensemble afin d’échapper à leur vie ennuyeuse, à leur ville oppressante et à leur famille étouffante…

FUCK THE WORLD

Dès lors s’entame une quête personnelle que chacun va effectuer l’un grâce à l’autre.

Lui, élabore des plans diaboliques afin de trouver la meilleure façon d’effectuer son premier assassinat…

Elle, cherche à perdre sa virginité le plus vite possible et à retrouver son père…

Ensemble, ils vont s’aimer et découvrir que la vie n’est peut-être pas un tas de boue dans lequel les gens se jettent à corps perdu.

L’ensemble des huit épisodes de cette série est une évolution des comportements de ces deux personnages qui découvrent qui ils sont et qui ils ont vraiment envie d’être.

Avec un début un peu fade et sans émotions, on découvre au fil des épisodes un James qui commence à éprouver de réels sentiments pour la jeune demoiselle Alyssa, qui elle, de son côté prend conscience des limites qu’elle doit imposer à son langage et à sa manière d’être.

Le point fort de cette série, mélangeant le comique et le tragique, c’est l’omniprésence que nous, spectateur, avons. En effet, le réalisateur nous donne accès aux moindres pensées des personnages principaux. Toutes pensées sont alors mises à nues, peut importe le degré d’importance de celles-ci, nous connaissons les moindres désirs qu’ils peuvent éprouver, la moindre question qu’ils peuvent se poser, et le moindre détail qui nous parait anodin et inutile est mis en lumière comme « il est vraiment ridicule avec cette chemise à fleur », « a-t-elle peur de moi ? » ou encore « Est-ce que je l’aime ? »

The End of The F****** World représente aussi une masse de culture regroupant les grands classiques du cinéma. Il est donc important de souligner les influences et les différentes idées présentes dans cette mini-série : l’épopée romantico-tragique dae Sailor et Lula où deux amants tentent de fuir leurs problèmes à travers un road trip des plus déjantés. Nous avons une scène mémorable où Alyssa aime danser dans les maisons des autres telle Mia dans Pulp Fiction. Alyssa et James portent des tenues presque identiques aux personnages de Tony Scott dans True Romance (1993), et pour finir en référence au film « la Balade sauvage », 1973, Kit et Holly sont eux aussi deux amants socialement inadaptés qui décident, tous comme Alyssa et James, d’aller vivre loin des gens et loin de la société.

La série bénéficie également d’une bande son rock rétro extrêmement bien choisie qui est adaptée à chaque situation et placée exactement au bon timing.

Le dernier épisode fini sur une chanson magnifique, qui selon moi, était faite juste pour la fin de cette série, avec l’interprétation exceptionnelle de The end of the world par Skeeter Davis.

Nous vous laissons un lien pour écouter les bandes sons qui ont été utilisés pour la série, n’hésitez donc surtout pas :

Nous avons là une série sans filtre repoussant encore les limites que nous pouvons nous fixer.

Nous vous conseillons donc fortement cette série, chaque épisode ne dure qu’une vingtaine de minutes et est très facile à regarder.

Cochees

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